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Paroisse St Yves de Nantes
28 septembre 2014

Homélie de la messe de rentrée

En lisant cette page d’évangile, on ne peut être qu’interpellé par cette parole : « Personne ne nous a embauchés ! » Elle évoque pour nous, une réalité bien contemporaine, bien présente dans nos quartiers, celle du chômage. Ce chômage qui frappe nos familles, nos enfants, nos parents, nos voisins. Ce chômage qui désespère, qui décourage, qui isole, qui empêche de se projeter vers l’avenir. « Personne ne nous a embauchés. » Personne n’a besoin de nous, personne ne s’intéresse à nous.

Je ne pousserai pas la lecture de cet évangile en comparant les ouvriers de la première heure, ceux qui ont la chance d’avoir un travail qui leur permet de vivre, et qui voit d’un mauvais œil la générosité du maître envers ceux qui n’ont pas eu cette chance d’être embauchés pour la journée, avec les nantis de notre société qui n’ont pas franchement envie d’être solidaires avec ceux qui ont besoin d’être aidés, soutenus parce que la crise économique les frappe plus durement. Non.

N’oublions pas que cette histoire est d’abord une parabole. C'est-à-dire que derrière cette histoire de la vie quotidienne et ordinaire se dévoile une image de Dieu. Une image de Dieu dont je relèverais trois aspects :

-          Un Dieu qui vient au devant des hommes. C’est le cœur de la foi chrétienne, nous croyons en un Dieu qui s’est homme pour venir à la rencontre des hommes. Et la parabole nous dit qu’il ne se lasse pas de sortir pour aller à la rencontre des hommes. Une invitation pour nous à être « disciple-missionnaire » pour reprendre une expression du pape François, suivre le Christ en allant à la rencontre des hommes.

-          Un Dieu qui appelle inlassablement : « Toi aussi va travailler à ma vigne ». Inlassablement le maître du domaine appelle tout le monde à aller travailler à sa vigne, personne n’est disqualifié, quelque soit ses diplômes ou son expérience. La vigne dans la Bible, c’est une image du peuple de Dieu. Dieu en prend grand soin, alors, il y a du travail pour tout le monde. Une invitation pour nous à entendre cet appel : toi aussi va travailler à ma vigne, personne n’est disqualifié, dans l’Eglise, il y a du travail pour tout le monde. Tout à l’heure je mettrai en évidence quelques responsabilités et à l’heure de l’envoi de cette célébration, vous entendrez cet appel pour vous-même !

-          Un Dieu qui ne fait pas de différence entre les hommes. Bien sûr on peut être surpris par la rémunération identique pour tout le monde, pour ceux qui ont beaucoup travaillé et pour ceux qui ont peu travaillé. Mais il ne s’agit pas d’un cours de droit social. Il s’agit de Dieu, Un Dieu qui appelle tout le monde et qui donne, à tous ceux qui répondent à son appel, tout ce qu’il a – c'est-à-dire d’avoir part à sa vie – et ça, cela ne se divise pas.

Alors, en ce jour de rentrée, soyons accueillants à celui qui vient à notre rencontre, répondons avec joie à son invitation, et allons-nous aussi travailler à sa vigne.

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